Voici le vip demandé :
Personnalité : Michel PLATINI
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Michel Platini
Michel Platini est né le 2 juin 1955 à Joeuf (Meurthe-et-Moselle). Il a fait les beaux jours de l’équipe locale, l’AS Joeuf avant d’intégrer le centre de formation de l’AS Nancy-Lorraine non sans avoir été recalé par Metz pour insuffisance respiratoire. En 1979, il est le meilleur joueur français, international, vainqueur de la coupe de France en 1978 en marquant l’unique but du match en finale et avec déjà une coupe du monde à son actif. Nancy a annoncé qu’il ne pourrait pas retenir son joyau qu’il paie 6000 francs par mois et le milieu de terrain attire les convoitises de tous les plus grands clubs français ou européens. Nantes, Marseille, le Paris SG, Barcelone, le Real Madrid, Valence, l’Inter Milan (avec lequel il a signé un pré-contrat) ou encore le Bayern Munich sont prêts à verser à Platini le salaire de 1 million de francs par an, somme qu’il a exigé. Il y a bien sûr Saint-Etienne qui rêve d’engager le milieu de terrain international pour retrouver son prestige quelque peu perdu depuis la finale de Glasgow en 1976.
Et ce 29 mai 1979, Roger Rocher, accompagné par Pierre Garonnaire et Jean-Claude Marjollet, le secrétaire du club, parvient en toute discrétion à faire signer Michel Platini pour deux saisons. En échange de cette transaction, Nancy reçoit la somme de 1200000 francs comme indemnité de formation. Les dirigeants stéphanois ont emporté la décision sur leurs concurrents car ils ont monté un montage financier en prenant quelques libertés avec la loi. La star française voulait un million de franc net par an. Aussi Saint-Etienne s’est engagé à lui verser un salaire de 83300 francs plus les primes et à lui rétrocéder en liquide le montant des impôts à payer. Cela vaudra à Platini de se retrouver sur le banc des accusés lors de la douloureuse affaire de la caisse noire. De plus, Rocher a accepté que le joueur négocie lui-même ses contrats publicitaires ce qu’il avait toujours refusé jusque-là , Rocheteau s’en souvient encore, lui qui avait du s’incliner par décision de justice devant l’intransigeance de son président. Le 31 mai 1979, le journaliste Eugène Saccomano annonce lui-même à l’antenne d’Europe 1 la signature du joueur pour l’ASSE. Beau joueur, il s’est incliné alors qu’il avait joué de toutes ses influences pour que Platini choisisse Nantes conformément aux directives de son patron, Lagardère, également sponsor du FCNA.
Michel Platini sous le maillot vert
Lorsque Platini débarque à Saint-Etienne, il découvre un tout autre univers et il met deux mois à s’acclimater aux exigences de Robert Herbin dont la préparation physique est réputée et redoutée. Aux côtés de Johnny Rep, autre transfert vedette de l’été, il est toutefois décisif pour permettre à l’ASSE d’effectuer un départ tonitruant en championnat. Les Verts gagnent huit des dix premières journées pour seulement deux nuls avec notamment une victoire de prestige à Marseille battue 5-3. Malheureusement, une défaite à Lens 4-3 alors que l’ASSE menait 3-1 à un quart d’heure de la fin enraye une machine qui semblait invincible. Comble de malchance, dans la foulée, Platini se blesse gravement dans un match en carton pâte avec l’équipe de France contre les Etats-Unis (grosse entorse du genou) ce qui a le don de provoquer la colère du staff stéphanois envers le sélectionneur Michel Hidalgo, coupable à leurs yeux d’avoir organisé une rencontre complètement inutile à cette période de l’année. En effet, Saint-Etienne s’apprête à disputer sans son stratège, à un moment où elle en a le plus besoin, le deuxième tour de la coupe de l’UEFA face au PSV Eindhoven après avoir éliminée le Widzew Lodz de Boniek (futur co-équipier de Platini à la Juve). Pourtant, la cellule médicale stéphanoise fait des miracles et Platini peut être présent sur la pelouse lors du match retour contre Eindhoven pour tenter de rétablir une situation rendue délicate avec la défaite 2-0 au match aller aux Pays-Bas. Avec deux buts à son compteur, il est au diapason d’une équipe qui réalise un de ses plus beaux exploits européens en dynamitant les Hollandais 6-0. Le reste de la saison ne sera cependant pas aussi brillant avec une élimination prématurée et humiliante en quarts de finale de la coupe de l’UEFA face au Borussia Moenchengladbach. En championnat, l’ASSE doit se contenter d’une troisième place bien en deçà des objectifs avoués et des moyens investis.
Exploit des Verts Ă Hambourg avec un Platini revanchard
La deuxième saison de Platini avec les Verts est plus aboutie. Elle commence avec un coup de tonnerre à Hambourg et un 5-0 en forme de mise au point de l’ex-nancéen. Vexé d’avoir été mis plus bas que terre la semaine précédente à la suite d’une lourde défaite avec l’équipe de France contre la toute puissante RFA, le numéro 10 stéphanois a tenu à remettre les compteurs à zéro en inscrivant un doublé vengeur. Malgré la déroute face à Ipswich en mars, il est un des artisans qui a permis à l’ASSE de remporter son dixième titre de champion de France, un titre qui aurait pu s’accompagner d’un doublé sans une défaite cuisante en finale de la coupe de France face à Bastia (1-2). La perspective de jouer pour la première fois la coupe des champions l’a peut-être incité à signer pour une année supplémentaire mais il refuse tout de même de s’engager pour deux ans conformément aux souhaits de Rocher dont il devine le déclin inéluctable.
Il ne croit pas si bien dire car la saison 1981-82 est celle de tous les regrets. Saint-Etienne est éliminée de la C1 dès le tour préliminaire puis elle doit céder son titre de champion de France à la dernière journée du championnat malgré un ultime baroud d’honneur face à Metz à Geoffroy-Guichard avec une victoire éclatante (9-2). De plus, pour son dernier match sous le maillot vert, Platini est étincelant en finale de la coupe de France contre le Paris SG où il inscrit deux buts. Cela ne suffit pas et l’ASSE doit s’incliner aux tirs au but. Il est temps pour lui de tirer sa révérence car le club connaît depuis le printemps des turbulences qui vont également l’éclabousser. Le 30 avril 1982, dans le plus grand secret, il se rend à Turin et accepte de signer à la Juventus de Turin, le club stéphanois récupérant au passage une indemnité de 1280000 francs conformément au contrat signé avec les Verts. Cet engagement coupe l’herbe sous le pied de nombreux prétendants notamment Bordeaux dont son président, Claude Bez et son directeur sportif, Didier Couecou, étaient au même moment au domicile des Platini espérant le convaincre de signer en Gironde.
Platini tire sa révérence sous le maillot vert avec une défaite en finale de la coupe de France contre le PSG
Sa carrière à l’Etranger est couronnée de succès. Malgré des débuts difficiles, il s’impose dans la terrible équipe de la Juventus et ses six champions du monde. Il y passe cinq saisons où il étoffe un palmarès bien famélique jusque-là . Il remporte deux championnats d’Italie (1984 et 1986), une coupe d’Italie (1983), une coupe des coupes (1984), une super coupe d’Europe (1984), une coupe des champions (1985), une coupe intercontinentale des clubs (1985). Seule la finale de la coupe des champions au Heysel, malgré le but victorieux vient ternir une parcours remarquable. Avec l’équipe de France, l’homme aux 72 sélections et au 41 buts, gagne le championnat d’Europe des Nations en 1984, en inscrivant neuf buts, record à battre dans une phase finale européenne mais ne peut éviter une défaite en demi-finale de la coupe du monde 86 au Mexique. Triple ballon d’or (1983, 1984 et 1985), il peut en 1987, à 32 ans, mettre fin à sa carrière et entamer une brillante reconversion.
Le 1er novembre 1988, Platini devient sélectionneur de l’équipe de France en remplacement d’Henri Michel, limogé pour mauvais résultats. Même s’il ne parvient pas à qualifier la France pour le Mondial italien, il obtient avec brio son billet pour le championnat d’Europe en Suède en 1992 grâce à huit matches et huit victoires dans les phases de poule avec des adversaires comme l’Espagne et la Tchécoslovaquie. Malheureusement, la France est éliminée dès le premier tour et il décide de démissionner.
Porteur de la flamme olympique aux Jeux Olympiques d'hiver d'Albertville en 1992, il s’investit dans l’organisation de la coupe du monde 98 en France. Il est Co-Président du comité d'organisation du Mondial 1998 avec Fernand Sastre. Et c’est encore un succès.
Engagé aux côtés de Joseph Blatter à la FIFA, il est élu président de l’UEFA le 26 janvier 2007 pour une durée de quatre ans.